Clystères

Trois clystères, dont un « soi-même »

France, XIX^e siècle

Étain, bois

Inv. 1996 28.3

Avec le XVII^e siècle commence le monde moderne, les progrès de la science s'annoncent par des découvertes importantes. Cependant les remèdes de l'époque, extraits du règne végétal, minéral et animal, ne correspondent pas toujours aux progrès de la chimie. À cette époque, la pratique de la saignée et du clystère font ravage et le pauvre Louis XIII a reçu pas moins de 312 lavements en moins d'une année.

Si l’on en croit Molière, l'apothicaire n’est que l’exécuteur de viles besognes entièrement soumis à l'autorité du médecin. Dans ses pièces de théâtre, il caricature et se moque des gens de médecine comme dans Le Médecin malgré lui, où il nous montre le pauvre Léandre, fidèle assistant muet du médecin qui se cantonne à la préparation et à l'administration des clystères. Dans Monsieur de Pourceaugnac, le pauvre apothicaire déclare : « ce n'est pas moi qui suis le médecin ; à moi n'appartient pas cet honneur, et je ne suis qu'apothicaire, apothicaire indigne pour vous servir ». Et enfin l’apothicaire Fleurant, dans Le Malade imaginaire, « n'est qu'un fantoche entièrement soumis à la loi des bonnets pointus ».