Louis-Joseph Proust (1754-1826)<BR />La loi des proportions définies

Louis-Joseph Proust ; © FDD
Louis-Joseph Proust
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La déclaration d’Indépendance américaine et l’arrivée de Franklin à Paris ainsi que la chute de Turgot échauffent les esprits : la monarchie expire et la France songe à sa liberté. Nous sommes en 1776 et Louis-Joseph Proust découvre la loi des proportions définies, base de la théorie de l’atome. Cette loi élève la chimie au rang de science exacte et lui ouvre des perspectives illimitées.

Né à Angers, Proust ne prit pas la succession de son père pharmacien dans cette ville. Il occupa le poste de pharmacien chef de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris et fit partie des membres de l’Académie des sciences. Ami de Pilâtre de Rozier,  il s’intéressa aux aérostats et l’accompagna dans son premier envol. Il enseigna la chimie à l’École militaire de Ségovie en Espagne. En 1805, il déposa à l’Institut un mémoire sur le sucre de raisin, découverte particulièrement intéressante à l’époque où la guerre avec l’Angleterre rendait difficile l’arrivée en France du sucre de canne des Antilles. À Madrid, où il enseigna la chimie, Charles IV le combla en lui faisant construire un laboratoire particulièrement luxueux. La bonne fortune de Proust en Espagne s’arrêta brusquement en 1808 lorsque Napoléon assiégea Madrid. Accusé de trahison envers son pays d’adoption, il rentra en France et se retira à Craon où il vécut tranquille à l’abri de toute vie extérieure. Il accepta en 1816 un siège à l’Institut sur l’insistance de Chaptal, Berthollet et Bosc. À la fin de sa vie, il reprit après la mort de son frère du service dans l’officine familiale d’Angers.

Pour en savoir plus : Société d'Histoire de la Pharmacie