Nicolas Lémery (1645-1715)<BR />La révolution personnifiée

Nicolas Lémery ; © FDD
Nicolas Lémery
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Si l’on en croit Molière, l’apothicaire du XVIIe siècle n’était que l’exécuteur de viles besognes, entièrement soumis à l’autorité du médecin. Fleurant, l’apothicaire dans le Malade imaginaire n’est qu’un fantoche et Léandre, dans le Médecin malgré lui, se cantonne à l’administration des clystères. Il est vrai qu’à l’époque, la pratique de la saignée et celle du clystère faisaient des ravages. Les remèdes de cette époque ne correspondaient pas toujours aux progrès de la chimie et l’évolution était difficile à imposer. Les progrès de la science s’annoncèrent par des découvertes importantes et principalement dans le domaine de la chimie.

Apothicaire du Roi, académicien, Nicolas Lémery est né à Rouen. Il enseigna la chimie, successivement à Montpellier puis à Paris, avec une clarté jusque-là inconnue, qui attira dans son laboratoire, rue Galande, une foule d’auditeurs de marque. Le souffle du cartésianisme vint balayer rêveries mystiques et sorcelleries et Lémery s’employa à bâtir des théories solides qui se réclamaient du raisonnement et considéraient que la chimie était une science démonstrative. Il fut l’auteur d’ouvrages de références pour la pharmacie comme son Cours de Chimie, le Traité universel des drogues simples ou la Pharmacie universelle. Réformateur de la chimie, à l’esprit cartésien comme son maître Moyse Charas, précurseur de la toxicologie avec de nombreuses études sur les poisons et leurs effets, Lémery est considéré comme le premier spécialiste en pharmacie.

Pour en savoir plus : Société d'Histoire de la Pharmacie